Le DPE La fiche obligatoire lors de la vente ou de la location d’un logement est en pleine mutation. Plusieurs mesures récentes ou à venir impactent directement les propriétaires, les bailleurs, les acquéreurs ou locataires. Cet article détaille : • les nouvelles obligations en cours, • les modifications de calcul annoncées, • les effets attendus sur le marché immobilier. 1. Nouvelles obligations déjà effectives en 2025 • Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, il est interdit de mettre en location un logement classé G au DPE. • À titre de 2025, tous les DPE réalisés avant le 1ᵉʳ juillet 2021 sont devenus obsolètes pour la vente ou la location. • Le DPE collectif devient obligatoire pour les copropriétés de 50 à 200 lots à partir du 1ᵉʳ janvier 2025. • Un renforcement des contrôles, de la formation et des sanctions pour les diagnostiqueurs a aussi été annoncé pour fiabiliser les diagnostics. 2. Modification du calcul du DPE annoncée pour 2026 • Le gouvernement a annoncé le 9 juillet 2025 que le coefficient de conversion de l’électricité utilisé dans le calcul du DPE (appelé « coefficient énergie primaire » ou CEP) passerait de 2,3 à 1,9 à compter du 1ᵉʳ janvier 2026. • Cette modification vise à corriger l’« injustice » perçue à l’égard des logements chauffés à l’électricité, qui étaient pénalisés dans l’étiquette énergétique.  • Concrètement, cette réforme devrait permettre d’environ 850 000 logements classés F ou G de sortir du statut de « passoire thermique ». • Les DPE déjà réalisés restent valables jusqu’à leur expiration, mais une attestation gratuite de changement d’étiquette pourra être téléchargée pour certains logements. 3. Impacts pour les propriétaires et le marché immobilier • Pour un vendeur : un DPE défavorable (classe F ou G) peut décoter fortement un bien immobilier. Une étude indique des pertes de plusieurs dizaines de milliers d’euros selon ville et type de bien. • Pour un bailleur : l’interdiction de location des logements G limite l’offre disponible, et donc la valeur de certains biens en location. • Pour le marché global : la réforme peut relancer certains logements restés « figés » à cause de leur mauvaise note DPE, mais elle suscite aussi des débats quant à la dynamique de rénovation énergétique. • Pour l’agent immobilier ou conseiller (et pour ton activité) : anticiper la réforme est un atout. Il s’agit de bien informer le vendeur ou l’acheteur sur le DPE, les obligations à venir et l’impact potentiel sur la négociation. 4. Points à surveiller et recommandations • Vérifier la date d’établissement du DPE (avant/ après 1ᵉʳ juillet 2021) pour savoir s’il est encore valide. • Prendre en compte la classe énergétique dans la valorisation du bien (achat/vente) : une mauvaise classe peut freiner les visites ou réduire le prix. • Informer les clients de l’échéance 1ᵉʳ janvier 2026 pour la réforme du coefficient, et des possibilités d’attestation. • Valoriser les biens avec bonne performance énergétique (classes A-C), ou prévoir une stratégie rénovations pour les autres. • Être vigilant à la qualité du diagnostic : les contrôles se renforcent. Conclusion Le DPE reste un élément central du marché immobilier, tant pour la vente que pour la location. Les réformes annoncées apportent des opportunités (reclassement possible des biens chauffés à l’électricité) mais aussi un besoin accru de vigilance et de conseil. En tant que professionnel, être à jour sur ces évolutions constitue un véritable avantage concurrentiel.